jeudi 8 janvier 2009

1917.Marcel CHEVALLET à MarieLouise AUFRERE



Le 11.9.1917

Chère Marie Louise,

Je fais réponse à ta carte que j'ai reçu voilà quelque temps et qui m'a fait bien plaisir de recevoir de tes bonnes nouvelles.
Je t'en met pas bien long pour aujourd'hui car je suis pressé cette semaine. Je t'enverrai une lettre, pour le moment, j'ai rejoint mon régiment.
Je t'envoie une carte du pays où je suis.
Reçois mille baisers d'un ami qui pense à toi.
Marcel Chevallet
256 infanterie, 17ème compagnie, secteur postal 57

SUR LE DEVANT DE LA CARTE

Souvenir d'un ami
Marcel
Voilà où je suis.
St Maurice de Beynost- Montée de la Paroche

mercredi 7 janvier 2009

1914-1918 Marcel CHEVALLET à Marie-Louise AUFRERE


Chère amie,

Comme je suis arrivé dans ce (beau pays) alors je viens te donner de mes nouvelles et je vais te dire que les bras me font toujours mal.
Bien le bonjour à toute la famille pour moi.
Un ami qui vous embrasse bien fort
Marcel Chevallet
2ème compagnie
dépot divisionnaire
secteur postal 57

A Mademoiselle Marie Louise AUFRERE
A la Roche
Bouges, Indre

dimanche 14 décembre 2008

A Marie Louise

Marie Louise AUFRERE (1898-1925), Mon arrière grand mère

Après de rudes batailles menées dans la Somme, le régiment rejoint le cantonnement situé dans l’Ain pour un repos bien mérité.
Marcel pense à elle, celle qui est restée au pays. Il relit toutes ces lettres et se met à rêver aux jours futurs où il irait demander sa main à ses parents. Il aimerait tant que cette guerre se termine rapidement pour pouvoir la rejoindre. Et malgré le peu de temps qu’il a, il va lui écrire pour qu’elle ne l’oublie pas et pour faire taire quelques jours ses inquiétudes.

Marie Louise attend tous les jours la visite du facteur. Y’aura t-il aujourd’hui des nouvelles du front ? Elle pense tous les jours à Marcel et à son frère Henri. Tous les jours elle espère qu’ils lui reviennent bien vite.
Zut, il y a bien une carte postale mais c’est celle de Gaston. Maman a raison se dit-elle, il faut gagner en fermeté pour le remettre en place. Qu’a bien pu lui raconter Henri, qu’a t-il bien pu se mettre dans la tête pour ainsi s’accrocher à moi ce rustre !
Elle rêve à Marcel et lui écrit sans attendre sa lettre….
Elle relit les derniers mots sur la précédente carte.. « « reçois d’un ami les plus tendres amitiés. Un gros baiser ». Sa poitrine se resserre, son souffle se fait plus court.

Marie-Louise reçoit enfin de bonnes nouvelles de l’Ain mais elle sait qu’à cette heure, il est déjà repartie vers d’autres campagnes, d’autres combats…. du côté de Reims.

Les jours s’écoulent sans nouvelle de lui…jusqu’à la terrible nouvelle.
Elle regarde sur la place ces hommes épuisés s’en retourner dans leur foyer. Où est Marcel ? Pourquoi ne revient-il pas, lui ? Il ne reviendra plus et malgré sa peine elle est heureuse de retrouver son frère Henri, sain et sauf.

Peu à peu, la vie reprit son cours, elle discute de temps en temps et puis de plus en plus souvent avec Jules, le fils d’amis de ses parents. Il lui raconte la guerre et ses douleurs. Elle repense à Marcel et imagine les circonstances de sa mort.

Jules a déjà 29 ans, il est temps pour lui de fonder une famille. Ses parents l’incite d’ailleurs, ils s’inquiétent de son avenir.
Marie-Louise pense encore à Marcel et elle fuit les avances de Gaston. Elle a 22 ans et il est temps pour elle d’aimer à nouveau.

On parle encore de la guerre mais rien ne peut bouleverser ce bonheur de voir ces deux êtres si tendres se réunirent pour la vie.

Il leur fallu 3 ans pour mettre au monde leur première fille. Ils l’appelèrent Solange. Ils vivaient à l’étroit dans leur petite maison mais ils étaient heureux.
Pour le deuxième enfant, ils avaient déjà choisi le prénom. Si c’est une fille, ils l’appèleront Hélène.
Quel triste jour ce 17 mars 1925, Marie Louise mourut en mettant au monde son enfant mort né.

Quelque part, dans le fond d’un cimetière, on peut lire ces deux prénoms, à jamais réunis « Marie Louise et Hélène ». Elles ont rejoint Marcel.
Quelque part, dans le cœur et la mémoire de Solange, ces deux êtres lui manquent….
Pourquoi ne m’avoir jamais parlé d’Hélène qui maintenant a sa place dans mon cœur…

GeneaNet - Arbre: Philippe PALISSE 

Ascendants de Marie Louise Aufrère, mon arrière grand mère maternelle

GeneaNet - Arbre: Philippe PALISSE

                      Philippe PALISSE 1837/1838-1907                   
&1866 Hortense GABLIN 1839/1840-1881
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| Clémentine Marie
Celestine, Félicité PALISSE 1872-1954 PALISSE PALISSE
/1880-1912/ /1881-1912
&1893 Jean Gabriel AUFRERE 1864-1923/1925
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Juliette Henri, Marie Gabrielle, Mathilde
1894-1989 Fernand Louise Alice 1902-/1942
1896-1927/ 1898-1925 1900-1936

1916. De Mathilde Aufrère à ses oncles et tantes



La Roche, (Bouges, indre) le 20 juin 1916

Cher oncle et tante,
Quelques mots pour vous dire de venir chercher du cochon Jeudi.
Aurevoir et à bientôt
Votre nièce qui pense à vous
Mathilde Aufrère

1913. De Clémentine Palisse à Célestine Aufrère


Posté à Issoudun le 7.9.1913

Cher Soeur,
Nous avons l'intention d'aller vous voir mercredi 9 septembre si cela ne vous dérange pas, et arriverons par le courrier qui doit être à Bouges vers 3h.
Dans le cas où cela vous dérangerait il faudrait nous écrire un mot.
C.Palisse

A Mme AUFRERE
La roche
Bouges
Indre.

1917. De Henri AUFRERE à ses parents et soeurs



La chapelle, 5 septembre 1917.

Chers parents,
Je pars demain jeudi au centre de réforme à Blois. Je pense y rester quinze (jours) trois semaines parce que le temps de passer devant 3 ou 4 douzaine de visite.
Plus rien à vous dire.
Votre fils et frère qui vous embrasse.
Henri

De Juliette à Marie Louise AUFRERE


Cher Sœur
Je pense que je vais t'écrire la première cette fois et comme tout à l'heure vous devez être dans l'ouvrage jusqu'aux doux yeux. Avez-vous beaucoup de volaille de toute espèce et ça marche bien cette basse-cour si ce domaine est affermé. Cher sœur, j'ai vu Arsène dimanche à Vêpres et elle m'a dit que le maître Théophile Bruyère était mort puisqu'avec cette cruelle guerre* c'est la fin du monde. Je fini ma carte en vous disant que je suis en bonne santé.
Ta soeur qui vous embrasse tous.

*Guerre de 14-18

1911. A Mlle Marie PALISSE


Posté à Issoudun, indre le 9.9.1911

Belle journée hier malgré la chaleur tropicale.
Je suis heureuse que Mlle Aline vous ait fait le compte rendu du pèlerinage comme je ne partage pas encore son enthousiasme, ma description n'aurait certainement pas eu le même charme !...
Dis à Mllle Antoinette que je pense bien qu'elle ne s'attardera pas trop dans le Bourbonnais et que je pourrais le revoir avant mon départ. A bientôt donc le plaisir de voir à votre bonne mine que vous aurez respiré l'air des montagnes.
Mes meilleures amitiés ainsi qu'à Mlle Ant. !

A : Mlle Marie PALISSE
Ecole Fénelon
Cours Sablon
Clermont Ferrand
Puy de Dôme

Merci à Luc.G pour son aide àa la retranscription